Histoire de Fort-Bloqué
Le lieu-dit FORT–BLOQUÉ est connu de longue date pour son imposante fortification construite sur un ilôt inaccessible par marée haute... d'où son nom. C'est un site historique intéressant . Le Fort fut érigé en 1747 sur le rocher dit « de Kéragan » après que les Anglais, en 1746, eurent attaqué Lorient, cherchant à détruire la toute jeune Nouvelle Compagnie des Indes qui y était implantée. Achevé en 1758, il comprenait une batterie de 4 canons chargée d'assurer la défense côtière de Port-Louis à l'embouchure de la Laïta.
Pour en savoir plus : les batteries côtières de la rade de Lorient
Cette construction ne servit guère par la suite mais fut encadrée de « blockhauss » allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, chargés de protéger la Base de Lorient. Il en reste de nombreux vestiges. Il est intégré dans le " Mur de l'Atlantique"
Séparé de plus d'une lieue et demie du bourg de Ploemeur, Fort-Bloqué est resté très longtemps un petit hameau côtier exposé aux vents d'ouest et fréquenté seulement par les douaniers et par les ramasseurs de goémon. Un petit hôtel a existé près d'un siècle, « L'Hôtel du Fort-Bloqué », ancêtre du « Lagon » actuel, au carrefour du sentier côtier et du chemin de terre menant à Ploemeur, accueillant les charretiers sur semaines et, le dimanche, les élégantes lorientaises venant aux bains de mer en char-à-banc tout en profitant de la terrasse ensoleillée ! Déjà, quelques familles lorientaises commencent à construire des résidences secondaires sur le front de mer et le mouvement se poursuit lentement après la deuxième guerre mondiale.
Ce n'est que vers le milieu des années 50, le jour où le mauvais chemin côtier devint une route carrossable : la « départementale 152 », que commença le début d'un développement continu du village avec la création des lotissements Fritel – Montargnot et l'installation de plusieurs commerces dont l’épicerie Van Straelen, l‘hôtel-restaurant Coroller, aujourd’hui « Les Tamaris », et même d'une station à essence... aujourd'hui disparue.
Des bungalows à toit plat essaimèrent un peu partout sur les dunes d'origine où demeuraient encore des traces de tranchées et de barbelés datant de la dernière guerre. Nombre de commerçants lorientais venaient y passer le week-end et des activités nautiques et jeux de plage attiraient les estivants... Que des chemins ensablés... pas de rues... de simples allées souvent privées... Peu d'arbres et un vent à décorner des boeufs !
Maintenant, on parle d'urbanisme et il faut en appliquer les règles .